Soutien de l’appareil locomoteur
Le vieillissement affaiblit l’ensemble des structures musculo-squelettiques, favorisant ainsi le développement d’affections locomotrices, souvent douloureuses. Les traitements allopathiques sont généralement basés sur l’administration d’AINS qui peuvent être mal tolérés par le système digestif et les reins des chevaux âgés, notamment lors d’une utilisation prolongée. Les plantes médicinales aux propriétés anti-inflammatoires et antalgiques ont donc un intérêt thérapeutique non négligeable dans le traitement des affections locomotrices chez le cheval âgé.
L’ostéoarthrose est la principale affection pour laquelle les médecines non conventionnelles, dont la phytothérapie, sont utilisées. Les objectifs du traitement sont de contrôler la douleur, d’enrayer le processus inflammatoire et de limiter la dégradation du cartilage articulaire. Ainsi, des plantes médicinales reconnues pour leurs actions anti-inflammatoires, analgésiques et minéralo-modulatrices sont utilisées dans le traitement de l’ostéoarthrose en association avec des compléments chondroprotecteurs tels que le sulfate de chondroïtine, la glucosamine ou l’acide hyaluronique. Souvent conditionnées sous forme de poudre ou d’EPS ( extrait de plantes standardisés), les plantes sont directement incorporées dans la ration du cheval : c’est par exemple le cas des racines secondaires de la griffe du diable (Harpagophytum procumbens), du curcuma (Curcuma longa), de la résine de boswellia (Boswellia serrata), mais aussi des parties aériennes de la prêle (Equisetum arvense) ou de l’ortie (Urtica dioica) qui contiennent de la silice. Pour lutter contre la douleur et l’inflammation, l’écorce de saule blanc (Salix alba), les sommités fleuries* de la reine des près (Filipendula ulmaria), et les feuilles de cassis (Ribes nigrum) sont utilisées. (Fleming, 2002; Gaillard-Lavrirotte, 2005; Lans et al., 2006; Trumble, 2005)
Il est important de compléter le traitement phytothérapeutique de l’ostéoarthrose par un drainage de l’organisme. En effet, les articulations représentent un « cul de sac » dans lequel les toxines s’accumulent. En stimulant les organes de drainage (foie, reins, poumons, tube digestif), leur élimination est facilitée. Le drainage est donc un excellent traitement adjuvant de l’ostéoarthrose, qui permet également de stimuler les fonctions hépatiques et rénales, et de diminuer les risques liés à l’utilisation des traitements allopathiques de l’ostéoarthrose. (Heitz and Delbecque, 2007)